Biographie

isabelLemaire

Isabel Lemaire de do s

Formée à l'Ecole Supérieure d'Art d'Epinal, puis à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Nancy et enfin à l'université Pierre Mendès France à Grenoble en Histoire de l'Art et Archéologie. Je vis et travaille à Nantes.

Après m'être presque exclusivement intéressée au corps pendant de longues années, mes recherches s'orientent aujourd'hui autour du thème de la nature.

Lorsque j'étais enfant je passais tous les étés à la campagne, loin de ma famille. La nature qui m'entourait et dans laquelle je me sentais parfois si seule est devenue indispensable à ma vie.
L'acte de peindre est à chaque fois une nouvelle exploration intérieure. Replonger produira forcément une autre image et c'est ce qui nourrit et entretient mon désir de peindre.
Je souhaite remettre au monde, donner à voir ma réalité, ce que je perçois et ressens de la nature à laquelle je suis reliée par des racines invisibles.

La nature est tout ce que l'on voit,
Tout ce qu'on veut, tout ce qu'on aime.
Tout ce qu'on sait, tout ce qu'on croit,
Tout ce que l'on sent en soit-même.

Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l'aime.
Elle est juste quand on y croit
Et qu'on la respecte en soi-même.

Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t'aime.
La vérité c'est ce qu'on croit
Et la nature c'est toi-même.

« A Aurore »
George Sand

Ma peinture s'inspire essentiellement de mon jardin. J'utilise actuellement de la peinture acrylique ou à l'huile, de l'encre ou encore de la cire. Mes toiles ont pour titre le jour et l'heure de leur achèvement et plus récemment un mot ou une phrase lié à la musique que j'écoutais pendant leur réalisation.

Il y a ce combat en moi entre force et fragilité. J'ai ce besoin d'exploser. Besoin du geste et de l'ampleur, comme quelque chose de fulgurant, de fort, d’éphémère. Urgence de tracer ce qui va s'évaporer. Comme un combat contre la disparition. Et puis j'ai également ce besoin d'aller sonder les détails, de disséquer la couleur. Travail de maîtrise et de minutie qui m'oblige à contenir la fulgurance. C'est comme un dialogue entre l'infiniment grand et l'infiniment petit. En fait un dialogue un peu houleux. Oui combat convient mieux en fait. Car des fois l'un domine l'autre, ou veut le mettre KO.